Le transport maritime comprend le transport de marchandises, le transport de passagers (ferries et navires de croisières) et l’activité liée aux ports de plaisance.
Le secteur du transport maritime (fret et passagers) génère 27 500 emplois (équivalents temps-plein) en 2014 en France métropolitaine. Le nombre d’emplois dans les activités portuaires et de transport a légèrement augmenté (environ 2 %) entre 2008 et 2014.
Trafic de marchandises
Le trafic portuaire de marchandises est réalisé à 90 % par les sept grands ports maritimes métropolitains[1] (Marseille, Le Havre, Dunkerque, Nantes, Rouen, La Rochelle, Bordeaux) et par Calais (SOeS, 2015). Les ports du Havre et Marseille font par ailleurs partie des 20 plus grands ports européens.
La croissance actuelle du transport maritime mondial est tirée par le trafic de conteneurs (56 % depuis 2000) (SOeS, 2017) mais la part des conteneurs dans l’ensemble du trafic de marchandises reste encore faible en France par rapport aux principaux ports européens.
Trafic de passagers: le succès des croisières
Les ports maritimes français métropolitains ont accueilli 30 millions de passagers[2] en 2015 : 17,5 millions sur la façade Manche et Mer du Nord, 12,7 millions en Méditerranée et moins de 200 000 pour la façade Atlantique (SOeS, 2017). L’activité de Calais et le trafic transmanche apportent une contribution considérable au transport de passagers.
Alors que le transport de passagers est resté quasiment stable depuis les années 2000, l’activité de croisière connaît une croissance importante sur la même période. Le nombre de croisiéristes a en effet triplé dans les ports méditerranéens de 2000 à 2014 (ONML, 2014).
Plaisance
En 2015, la France (outre-mer inclus) compte environ 420 ports maritimes de plaisance pour 250 000 places de port. La baisse récente des nouvelles immatriculations de navires de plaisance (-30 % sur la période 2012 - 2016) s’expliquerait par la crise économique et le fait que les plaisanciers auraient tendance à préférer la location à l’achat de bateaux neufs.
Les impacts environnementaux du transport maritime
Les principales pressions exercées par le transport maritime sur le milieu marin sont les suivantes :
- Génération d’un bruit de fond permanent dans l’océan ;
- Collision de grands cétacés par les navires à grande vitesse (par exemple ferry) et les navires de marchandises ;
- Rejet de déchets : 6 millions de tonnes de déchets proviendraient chaque année du trafic maritime (navires de commerce et de croisière, ferries) ;
- Introduction et dissémination d’espèces non indigènes par les eaux de ballast, les caissons de prise d’eau de mer et les bio-salissures sur les coques des navires ;
- Pollutions consécutives aux collisions, aux avaries, et aux échouages ;
- Contribution aux retombées atmosphériques d’azote: le trafic maritime, via les gaz d’échappement des moteurs diesel, émet des oxydes d’azote (NOx). Les retombées atmosphériques d’azote dans les eaux de la mer du Nord, de la Manche et de l’océan Atlantique sont estimées à 170 000 tonnes par an (moyenne 1999-2008). Ces apports sont du même ordre que ceux véhiculés par les cours d’eau (ONML, 2016).
[1] Un grand port maritime est un établissement public de l’État chargé de la gestion d’un port maritime. Ce statut a été créé par la réforme portuaire du 4 juillet 2008 et remplace celui des ports autonomes.
[2] Deux types de passagers sont distingués : les passagers en ferries et les croisiéristes.