Tourisme littoral

Publié le 24 May 2019 — Modifié le 14 January 2020

Le tourisme[1] est un secteur essentiel de l’économie française. La France est la première destination au monde pour les arrivées de touristes internationaux depuis plus de 35 ans (près de 85 millions de touristes étrangers en 2015) et se situe en quatrième position pour les recettes touristiques internationales.

Le littoral français est un espace très attractif pour les touristes français et du monde entier. L’activité touristique y génère de nombreux emplois. Malgré la pression que cette activité génère sur le milieu marin, la qualité de l’environnement est un facteur essentiel de son attractivité.

Le tourisme littoral en France

Le littoral est la destination préférée des Français. Il représente plus de 30 % des nuitées touristiques en moyenne en 2015, et 40 % en été. Le littoral français est également très prisé par les touristes européens (plus de 80 % des nuitées étrangères sur le littoral).

Le tourisme littoral représente 200 000 emplois directs et indirects en équivalent temps plein, soit un peu plus de la moitié de l’emploi du secteur maritime (données 2012).

La France a la 3ème capacité d’accueil littorale en Europe. Les communes du littoral métropolitain disposent de 40 % de l’offre d’hébergement touristique au niveau national et peuvent accueillir près de 7,5 millions de touristes en 2013. Les résidences secondaires représentent la plus grande partie de la capacité d’accueil (6 millions de lits), les autres formes d’hébergements les plus répandues étant le camping (1,3 million de lits) et l’hôtellerie de tourisme (0,2 million de lits).

Les interactions de l’activité avec le milieu marin

Les impacts du tourisme littoral sur le milieu marin

Les activités touristiques peuvent générer différentes pressions environnementales :

  • une artificialisation accrue des espaces due à une forte pression démographique et foncière;
  • l’introduction de microorganismes pathogènes. Les rejets des systèmes d’assainissement collectifs et non collectifs peuvent dégrader la qualité microbiologique des eaux marines. Le tourisme génère des pics démographiques saisonniers difficiles à prendre en compte pour le dimensionnement des installations de traitement des eaux usées. Or, cette prise compte est nécessaire pour assurer une bonne qualité de traitement tout au long de l’année, ce qui n’est pas toujours le cas ;
  • le rejet de déchets. Dans les départements qui connaissent la plus forte pression touristique, la production de déchets par habitant est, en moyenne, supérieure à 700 kg par an par habitant. Or, 80 % des 10 millions de tonnes de macro-déchets rejetées chaque année dans l’environnement marin proviennent de la terre ;
  • des perturbations visuelles, lumineuses, sonores de la faune.

Un activité dépendante de la qualité du milieu littoral et marin

Bien que non spécifique au milieu marin, l’Eurobaromètre sur les préférences des Européens en matière de tourisme réalisé en 2016 (MTES, 2017) montre que les Français, comme le reste des Européens, considèrent les caractéristiques naturelles (qualité du paysage, conditions climatiques, etc.) comme le premier critère les incitant à retourner en vacances au même endroit. Selon la même étude, plus de la moitié des Français prennent en compte la dimension environnementale dans le choix de leur destination de vacances. Aussi, des restrictions d’usages du littoral (baignades, pêche à pied, etc.) en raison d’une mauvaise qualité des eaux peuvent nuire à l’attractivité de certains territoires touristiques.

D’autre part, les communes abritant au moins une aire naturelle protégée sont plus attractives pour le tourisme que la moyenne nationale (données 2016).

[1]D’après l’INSEE, le tourisme se définit comme « les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs ».

En savoir plus

UMR AMURE (2019). Analyse économique et sociale : Rapport scientifique pour l’évaluation initiale 2018 au titre de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM – directive n°2008/56/CE).