La baignade et la fréquentation des plages sont des activités très pratiquées sur le littoral : en 2015, selon une enquête menée sur les perceptions de la mer, plus de 60 % des Français de métropole déclarent pratiquer des activités balnéaires.
Les plages marines
Les zones de baignade diffèrent par leurs équipements, la mise en place d’un dispositif de surveillance et de secours, l’obligation d’un suivi sanitaire de la qualité des eaux et l’engagement éventuel dans une démarche de développement touristique durable. Ainsi, les plages sont concernées par une ou plusieurs des catégories suivantes :
- Les aires aménagées pour la baignade en mer, définies par le ministère chargé des sports comme des zones délimitées matériellement (par des bouées, lignes d’eau, etc.) pour la baignade surveillée ;
- Les zones de baignade en mer recensées dans le cadre de la directive européenne du 15 février 2006 sur la qualité des eaux de baignade. Le niveau de fréquentation d’une zone par les baigneurs, qu’elle soit aménagée ou non, détermine si elle doit faire l’objet d’une surveillance de la qualité de ses eaux. En pratique, les zones fréquentées de manière non occasionnelle et où la fréquentation instantanée en période estivale est supérieure à 10 baigneurs font l’objet de contrôles sanitaires, et sont donc répertoriées au titre de la directive ;
- Les plages exploitées, correspondant aux plages faisant l’objet de concessions communales. Les installations implantées sur les plages peuvent être divisées en deux catégories : celles qui ont principalement une vocation privée (restaurants, clubs de plage, etc.) et celles qui ont plutôt une vocation publique (postes de surveillance et secours, sanitaires et douches publics, abris côtiers, etc.) ;
- Les plages labellisées « Pavillon Bleu ». Le Pavillon Bleu valorise chaque année les communes et les ports de plaisance qui mènent de façon permanente une politique de développement touristique durable. Une plage Pavillon Bleu dispose d'un certain nombre d'équipements permettant de minimiser les impacts de la fréquentation touristique (poubelles de tri et sanitaires), tient compte de la sécurité et l'accessibilité à la baignade, de la mise à disposition d'informations sur la qualité de l'eau de baignade et sur la faune et la flore locales.
Liens avec la qualité du milieu
Les incidences de la fréquentation des plages sur le milieu marin
La pratique de la baignade et la fréquentation des plages peuvent générer différentes pressions, directes ou indirectes :
- Le rejet de déchets ;
- Le dérangement visuel ou auditif de la faune ;
- Les dommages physiques sur le milieu (abrasion et étouffement). Les micromouvements saisonniers, les actions répétées de nettoyage (souvent mécanisé) à la surface du sable ainsi que les prélèvements et les apports de sable ou de galets (rechargement de plage) ont un impact sur la hauteur de sable, sa répartition granulométrique et, plus globalement, l’équilibre physique et biologique de la plage.
Une fréquentation dépendante de la qualité du milieu
Certains facteurs qui témoignent de la dégradation du milieu (abondance des algues vertes, déchets, baisse de la qualité des eaux de baignade, etc.) ont une incidence sur la fréquentation des zones de baignade. La perception de la qualité de l’environnement est en effet l’un des critères de choix pour une destination touristique et, de manière plus locale, pour le choix d’un site de baignade.
La mauvaise qualité des eaux peut remettre en cause les usages de la baignade : conformément au code de la santé publique, lorsqu’une eau de baignade est classée en qualité insuffisante pendant cinq années consécutives, une décision de fermeture du site est prise par la personne responsable pour une durée couvrant au moins toute la saison balnéaire suivante. Sur l’ensemble des zones de baignade littorales métropolitaines, les principales sources de pollution (données 2015) sont :
- les rejets des exutoires pluviaux,
- les systèmes d’assainissement collectifs et non collectifs,
- le lessivage des épandages agricoles,
- les déversements d’eaux de cales.
En fonction de la configuration locale (courants marins, profondeur des fonds, localisation des rejets et des usages), ces différentes types de pollution ont un impact plus ou moins important sur les activités balnéaires.