Un secteur dynamique aux pratiques variées
Les activités de sports et de loisirs nautiques en mer, qui se pratiquent depuis l’estran[1] jusqu’à la haute mer, sont extrêmement diversifiées. Elles regroupent aussi bien les activités de surface telles que la planche à voile, le kitesurf, le motonautisme ou le ski nautique, que la plongée sous-marine ou encore le char à voile.
Elles peuvent être pratiquées dans le cadre d’un club ou librement, sans appartenance particulière à une structure organisée. Ainsi, les données des fédérations sportives, qui regroupent les licenciés et les pratiquants occasionnels (dans le cadre des fédérations), n’apportent qu’un éclairage partiel sur la pratique des activités nautiques.
En 2014, les deux fédérations avec le plus de licenciés et pratiquants occasionnels sont :
- la voile, avec près de 300 000 licenciés et 22 000 pratiquants ponctuels ;
- les sports sous-marins, avec plus de 140 000 licenciés[2] et près de 160 000 pratiquants ponctuels.
Les sports sous-marins regroupent des activités variées. La pratique « PMT » (Palmes-Masque-Tuba) en zone côtière française a été évaluée à environ 800 000 pratiquants en 2005 ; elle est principalement réalisée de manière autonome. La randonnée subaquatique[3] rassemble 50 000 pratiquants annuels, dont 17 000 sont encadrés (estimation de 2012) ; cette activité est en pleine croissance en France. Enfin, l’activité de plongée subaquatique en scaphandre autonome concerne un nombre de pratiquants difficile à estimer (sans doute autour de 300 000 personnes) ; elle génère un emploi direct estimé entre 330 et 450 équivalents temps plein dans les départements littoraux français (données de 2017).
Incidences sur le milieu marin
L’impact environnemental des sports nautiques varie fortement selon les activités et selon la manière dont celles-ci sont pratiquées. Parmi les nuisances potentielles, on peut citer :
- le dérangement visuel ou auditif des mammifères et des oiseaux marins ;
- le rejet de déchets.
Lorsque des embarcations sont utilisées, les impacts précédemment cités sont exacerbés. S’y ajoutent par ailleurs :
- des dommages physiques sur le milieu, consécutifs au mouillage et à l’ancrage des bateaux ;
- l’émission de substances biologiquement actives dans le milieu.
Toutefois, le respect de l’environnement est une préoccupation majeure pour les sportifs de nature : selon une enquête menée entre 2011 et 2015, 93 % des personnes interrogées se sentent concernés par le maintien de la qualité de l’espace naturel dans lequel ils pratiquent leur sport. Les sportifs de nature sont par ailleurs des observateurs actifs de la qualité des sites : 60 % d’entre eux déclarent faire part de leurs observations à la collectivité, à une association ou à une institution gestionnaire.
[1]Zone couverte et découverte par les marées.
[2]Il s’agit du nombre de licences de la Fédération française des études et des sports sous-marins (FFESSM) ; d’autres structures agréées existent en France.
[3]Activité de loisir et sportive de découverte du milieu marin, généralement encadrée.