Les cours d’eau véhiculent de nombreux nutriments jusqu’à la mer en drainant l’ensemble du territoire. En mer, les surplus de nutriments, notamment l’azote et le phosphore, conduisent à des phénomènes d’eutrophisation marine et à la prolifération d’algues vertes. La France mène tous les ans des évaluations des flux de polluants à la mer via les cours d’eau au titre de la convention Ospar et du programme MED POL d’évaluation et de maîtrise de la pollution marine dans la région méditerranéenne.
En 2019, 11 900 tonnes de phosphore total ont été rejetées en mer via les cours d’eau métropolitains. Le phosphore provient majoritairement des eaux usées urbaines.
Sur la période de 2000 à 2019, les flux de phosphore ont diminué de 68 % sur la période (36 900 tonnes en 2000 contre 11 900 tonnes en 2019). Cette baisse est notamment liée à l’amélioration des performances des stations d’épuration, à l’interdiction de l’utilisation des phosphates dans les lessives, à l’augmentation du nombre d’habitants raccordés à un assainissement collectif et dans une moindre mesure à la diminution de l’utilisation d’engrais phosphatés en agriculture.
Sur cette période, la façade atlantique a reçu en moyenne annuelle la moitié du phosphore rejetés en mer par les cours d’eau en métropole. La façade Manche – Mer du Nord a reçu 21 % et la Méditerranée 29 %.
Source : notre-environnement.gouv.fr - portail produit par le Commissariat général au développement durable (CGDD), direction du ministère de la Transition écologique.