L’ONB s’enrichit de nouveaux indicateurs concernant trois groupes d’espèces de poissons et cétacés de métropole
Quatre nouveaux indicateurs viennent s’ajouter au jeu d’indicateurs de la thématique « Milieux marins et littoraux » de l’ONB. Ils concernent trois groupes d’espèces : les raies et requins, les petits cétacés de la Manche et de l’Atlantique et les poissons migrateurs amphihalins.
40 % des espèces de raies et requins de métropole sont éteintes ou menacées (Métropole, 2015)
Parmi les 94 espèces de raies et requins présentes dans les eaux européennes et dont l’état a été évalué en 2015 par l’UICN, 40 % d’entre elles sont actuellement menacées d’extinction. Les raies et requins sont soumis à de nombreuses pressions anthropiques, associées notamment aux activités de pêche, aux déchets marins et aux pollutions en général.
60% des espèces de petits cétacés, évaluées dans le cadre de la Directive cadre stratégie pour le milieu marin, sont en bon état de conservation (Métropole, 2012-2018)
L’état de cinq espèces de petits cétacés présents de manière permanente dans les eaux de la Manche et de l’Atlantique Nord-Est a été évalué par les scientifiques dans le cadre des travaux de la directive cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin ». Deux espèces sur cinq ont été évaluées en mauvais état écologique sur la période 2012 - 2018 : le dauphin commun et le marsouin commun.
Captures accidentelles de dauphins communs dans les engins de pêche : 1,49% (Métropole, 2019)
Le diagnostic préoccupant de l’état des petits cétacés est notamment lié à l'importance de la mortalité par captures accidentelles dans les engins de pêche professionnelle. En 2019, il a été estimé qu’1,5% de la population de dauphins communs de l’Atlantique Nord-Est a été tuée accidentellement dans le Golfe de Gascogne, soit environ 9 000 individus.
46 % des espèces de poissons amphihalins de France métropolitaine sont éteintes ou menacées d’extinction (2019)
Les poissons migrateurs amphihalins effectuent des déplacements entre le milieu marin et l’eau douce pour accomplir leur cycle de vie ; au sein de ce groupe, des espèces emblématiques comme l’esturgeon européen, l’anguille européenne et le saumon atlantique, et d’autres moins connues comme les aloses et les lamproies. Ces espèces dépendent de la qualité de l’eau et des habitats à la fois en mer et dans les cours d’eau, ainsi que de la continuité écologique tout le long de leur parcours de migration. Elles sont également sensibles à la pression de pêche. Sur les 13 espèces présentes historiquement en France métropolitaine, une espèce est éteinte et cinq sont menacées d’extinction.